L'affaire XYZ était une crise diplomatique entre les États-Unis et la France de 1797 à 1798 au cours de laquelle le président John Adams a envoyé trois envoyés en France pour empêcher une guerre à grande échelle, selon la Fondation Thomas Jefferson. Le nom de l'incident vient de l'utilisation par Adams de X, Y et Z pour désigner les noms de trois ministres français dans la correspondance diplomatique rendue publique.
Les relations avec la France se sont refroidies depuis la guerre d'Indépendance. La France a estimé que les États-Unis ont traité la France injustement lorsque les États-Unis ont signé le traité Jay de 1794 avec la Grande-Bretagne. En 1796, la France a commencé à attaquer les navires américains dans les ports français. Le gouvernement français, lui-même en transition depuis le renversement de la monarchie en 1789, a refusé de recevoir Charles C. Pinckney comme ambassadeur des États-Unis.
Adams a envoyé Pinckney, Elbridge Gerry et John Marshall pour négocier les conditions avec la France. Les Français voulaient plusieurs considérations monétaires, y compris d'énormes prêts à faible taux d'intérêt, des pots-de-vin et des frais avant de libérer les navires américains. La France avait besoin de financement pour sa guerre imminente contre d'autres nations européennes. L'objectif des Américains était de faire accepter par la France les termes du traité Jay.
Au lieu de traiter en personne avec le ministre français des Affaires étrangères, le marquis de Talleyrand, trois intermédiaires ont été envoyés pour négocier avec les Américains. Jean Conrad Hottinguer (X) est arrivé le premier pour déposer des demandes formelles. Pierre Bellamy (Y) est venu peu après réitérer la position de Talleyrand. Lucien Hauteval (Z) est venu en dernier pour déclarer que les Américains devraient payer de l'argent aux Français ou risquer une guerre.
Lorsque la correspondance a atteint l'Amérique, Adams a publié ces lettres sensibles à la demande du Congrès avec les noms X, Y et Z insérés dans le texte. L'Amérique s'est préparée à la guerre alors que le Congrès était étonné par la position enhardie de la France. Talleyrand a reculé après avoir réalisé que la France ne pouvait pas risquer une guerre intercontinentale, et une nouvelle paix traitée a été signée en 1800.