L'éthanol est utilisé dans l'extraction d'ADN pour forcer l'ADN à précipiter dans une solution. Afin de collecter un échantillon d'ADN, les cellules sont décomposées par agitation, puis mélangées avec de l'eau, du sel et de l'éthanol pour créer une solution aqueuse. L'éthanol et le sel agissent pour empêcher l'ADN de se dissoudre dans l'eau, le faisant plutôt précipiter afin qu'il puisse être séparé et extrait à l'aide d'une centrifugeuse.
Sans l'ajout d'éthanol ou d'un autre alcool comme l'isopropanol, l'ADN se dissoudra dans l'eau. En effet, les acides nucléiques (comme l'ADN) sont hydrophiles, ce qui signifie qu'ils se lient facilement aux molécules H2O. Le sel, qui est utilisé avec l'éthanol pour forcer l'ADN à précipiter, interagit avec les molécules d'ADN pour le rendre beaucoup moins hydrophile. L'éthanol facilite cette interaction.
L'ADN est hydrophile en raison des groupes phosphates chargés négativement trouvés le long de son squelette sucre-phosphate. Ces groupes phosphates chargés négativement interagissent avec les atomes d'hydrogène chargés positivement dans les molécules d'eau. Le sel bloque ce processus. Lorsqu'il est dissous dans l'eau, l'un des produits du sel est Na+, un ion sodium chargé positivement. Ces ions sodium chargés positivement neutralisent la charge négative des groupes phosphate de l'ADN.
L'eau seule n'est pas suffisante pour permettre l'interaction entre les ions sodium et les groupes phosphate, car l'eau bloque l'attraction électrostatique entre les deux. L'éthanol permet à cette interaction de se produire, permettant aux ions sodium de protéger les groupes phosphate négatifs et provoquant la précipitation de l'ADN hors de la solution.