La capacité d'absorption d'un matériau à différentes longueurs d'onde lumineuses détermine sa couleur. Les couleurs absorbées sont absentes des spectres transmis et réfléchis. Plus une certaine longueur d'onde est absorbée, moins elle apparaît dans la lumière transmise.
La lumière se diffuse lorsqu'elle traverse un matériau translucide. Cette diffusion ajoute du caractère aléatoire aux ondes lumineuses traversant le matériau, les faisant émerger défocalisés de l'autre côté. Les matériaux translucides n'obéissent pas à la loi de Snell à un niveau macroscopique, généralement en raison de la présence d'interfaces dans la masse. Au niveau atomique, les matériaux translucides absorbent et réémettent différentes longueurs d'onde de lumière en fonction de leur configuration électronique, de leurs modes de vibration moléculaire, de leurs liaisons chimiques et de leurs règles de sélection. Les longueurs d'onde de la lumière ultraviolette et visible sont absorbées en fonction des bandes interdites des matériaux. Les lunettes n'ont généralement pas de bande interdite correspondant à la lumière visible, ce qui leur permet de transmettre efficacement cette partie du spectre électromagnétique.
Les interactions interatomiques et intermoléculaires déterminent l'absorption dans la région de longueur d'onde la plus longue du spectre. Le rayonnement infrarouge induit un moment dipolaire dans le dioxyde de carbone, lui permettant d'absorber cette partie du spectre électromagnétique et d'agir comme un gaz à effet de serre. Un tel dipôle induit ne se produit pas dans d'autres gaz atmosphériques moléculaires, tels que l'oxygène et l'azote, c'est pourquoi ces gaz ne contribuent pas à l'effet de serre.