La Proclamation de neutralité a affirmé la position de neutralité des États-Unis en ce qui concerne le conflit entre l'Angleterre et la France. Il a été publié par George Washington en 1793.
En février 1793, la France révolutionnaire déclare la guerre à la Grande-Bretagne. Cette nouvelle n'a pas atteint les côtes américaines pendant des mois. Lorsque George Washington a finalement été informé du conflit, il a convoqué une réunion d'urgence de son cabinet.
Le jeune pays n'était pas en mesure d'entrer dans le conflit ; l'armée était trop petite et la nation avait peu de présence internationale établie. Ce que le cabinet de Washington a discuté n'était pas la question de savoir s'il fallait envoyer de l'aide militaire, mais s'il fallait déclarer la neutralité. Le cabinet était divisé. Thomas Jefferson pensait qu'il n'était pas nécessaire de déclarer activement la neutralité, mais il a été rejeté par Alexander Hamilton et ses partisans.
La proclamation officielle a été publiée le 22 avril 1793. Elle affirmait la décision du gouvernement des États-Unis de rester neutre pendant le conflit et déclarait que tout citoyen américain surpris en train d'aider l'effort de guerre serait puni.
Les débats Pacificus-Helvidius
La publication de la proclamation a conduit aux débats Pacificus-Helvidius. Hamilton a écrit sous le pseudonyme de Pacificus et a exposé le cas du parti fédéraliste. Il a affirmé que la proclamation était constitutionnelle, qu'elle ne violait aucun des traités de la nation avec la France et que se ranger du côté de la France aurait ouvert les États-Unis aux attaques de la Grande-Bretagne et de l'Espagne. James Madison a réfuté ces points pour le parti Jeffersonian, écrivant sous le pseudonyme d'Helvidius.