Comme indiqué dans la Constitution, le président des États-Unis et le Sénat américain n'ont pas de pouvoirs partagés. En vertu de la Constitution, cependant, le président et le Sénat ont les moyens de vérifier et équilibrer le pouvoir de chacun.
Le rôle constitutionnel de conseil et de consentement du Sénat lui confère une autorité de confirmation sur les nominations présidentielles. Cela comprend les ambassadeurs, les juges de la Cour suprême et les secrétaires de cabinet. Le Sénat a également le pouvoir de juger les cas de destitution de fonctionnaires fédéraux, y compris le président des États-Unis. En collaboration avec la Chambre des représentants, le Sénat peut également passer outre un veto présidentiel si les deux chambres du Congrès réunissent un vote des deux tiers pour le faire dans leurs chambres respectives. En tant que chef de la diplomatie du pays, le président a la capacité de négocier et de signer des traités, mais ceux-ci doivent finalement être ratifiés par le Sénat.
Inversement, le président des États-Unis peut opposer son veto aux projets de loi qui lui sont envoyés par le Congrès. Cela signifie que les projets de loi émanant du Sénat et passant par la Chambre des représentants peuvent finalement être contrecarrés par le président s'il refuse de les signer en émettant une déclaration de veto. De plus, lors de la signature d'un projet de loi, le président a la possibilité de délivrer une « déclaration de signature », qui lui permet d'exprimer son avis sur la constitutionnalité du projet de loi en question. Ces déclarations servent à guider la manière dont la loi est mise en œuvre par les agences exécutives. De plus, si le Sénat (avec la Chambre des représentants) ajourne dans les 10 jours suivant l'envoi d'un projet de loi au président, le président peut choisir de ne pas donner suite au projet de loi, ce qui l'empêche effectivement de devenir loi. C'est ce qu'on appelle un veto de poche, qui ne peut être annulé par le Congrès.