Au début de la Première Guerre mondiale, les forces allemandes ont tenté une frappe rapide contre la France qui, selon le plan Schlieffen, visait à écraser la résolution française et à libérer l'ensemble de l'armée allemande pour le front russe dans les six semaines.< /strong> Ce plan échoua avec le retournement allemand sur la Marne, et les deux camps, incapables d'avancer l'un contre l'autre, s'installèrent dans une guerre d'usure statique.
La guerre mobile était devenue presque impossible en 1914 en raison des avancées technologiques majeures en matière d'armement défensif. Les mitrailleuses et les fusils à longue portée ont rendu les charges de cavalerie et l'infanterie équipées de baïonnette presque obsolètes. L'artillerie lourde a perturbé les concentrations de troupes des deux côtés bien avant que des forces suffisantes ne puissent être amenées sur le champ de bataille, et les tranchées creusées par les deux côtés étaient protégées par des barbelés et des mines terrestres, ce qui rendait toute avancée terrestre suicidaire. Avec le temps, le réseau de tranchées s'étend de la frontière suisse à la côte française, empêchant tout effort pour tourner le flanc ennemi. Dans ces conditions, la plupart des tentatives de manœuvre et d'assaut n'ont pas réussi à faire des progrès significatifs. Des bombardements aériens, des blindages mécanisés et des gaz toxiques ont tous été déployés pour tenter de sortir de l'impasse, mais aucune des deux parties n'a été en mesure d'occuper de façon permanente les petites quantités de territoire qu'elles occupaient occasionnellement.