Le nationalisme balkanique fait référence au désir des différents groupes ethniques vivant sur la péninsule balkanique d'avoir leurs propres pays, un esprit qui a conduit directement à la Première Guerre mondiale. Cette région, au sud du Danube , les rivières Sava et Kupa, est un méli-mélo de plus d'une douzaine de groupes ethniques, dont beaucoup se sont affrontés à travers l'histoire.
Au début des années 1900, l'Empire ottoman, qui contrôlait les Balkans depuis au moins les années 1600, s'affaiblissait. Il a retiré une grande partie de son influence de la région des Balkans après que la Grèce, la Serbie, le Monténégro et la Bulgarie eurent réussi à se battre pour leur indépendance. La Russie, qui avait des desseins impérialistes sur la région, a inspiré plusieurs des nouveaux États à former la Ligue des Balkans afin de chasser complètement les Turcs de la région. Lorsqu'ils ont réussi, la Serbie en particulier a pu ajouter de vastes régions à son territoire.
Le grand succès des pays des Balkans a conduit à un sentiment croissant de nationalisme, en particulier en Serbie. Après avoir réussi à vaincre leurs suzerains ottomans, les Serbes se sont tournés vers l'autre grande puissance qui les avait contrôlés pendant des siècles : l'Empire austro-hongrois, une autre grande nation qui montrait des signes d'affaiblissement. Après de multiples tentatives, un nationaliste serbe a assassiné l'archiduc François-Ferdinand, neveu de l'empereur d'Autriche François-Joseph, à Sarajevo, précipitant la Première Guerre mondiale.
