L'Acte de Québec de 1774 était une loi parlementaire britannique qui a permis le maintien du Code civil français, accordé la citoyenneté catholique romaine, permis à l'Église catholique la libre pratique et la collecte des dîmes, et élargi le territoire du Québec pour inclure une grande partie de ce qui a ensuite été revendiquée par l'Amérique coloniale. Son intention était de conserver la loyauté de la grande population française de la province de Québec, ou Canada.
Dans le traité de Paris de 1763 après la guerre de Sept Ans, la France a cédé les territoires de la Nouvelle-France, ou Québec, aux Britanniques. Les Français qui ont choisi de rester au Québec sont devenus des sujets britanniques. Pour empêcher les Canadiens de participer aux troubles croissants dans le sud qui ont finalement éclaté dans la guerre d'Indépendance américaine, les Britanniques ont accordé à leurs sujets français cette loi de compromis.
L'Acte de Québec a rendu furieux les colons américains, car il les a privés des territoires qui leur étaient promis. C'est devenu l'un des "actes intolérables" qui ont précipité la Révolution américaine. Les colons y ont fait allusion et l'ont dénoncé dans leur déclaration d'indépendance. Le traité de Paris de 1783, qui mit fin à la Révolution américaine, rendit le territoire aux colonies américaines libérées. L'Acte de Québec n'a pas atteint son objectif au Canada, car la population française n'a pas soutenu la domination britannique mais est plutôt restée neutre.