Dans "La tragédie d'Hamlet, prince de Danemark" de William Shakespeare, le personnage principal souffre d'un certain nombre de défauts de caractère, mais le plus important dans la pièce est la procrastination. En retardant sa vengeance sur son oncle Claudius, Hamlet devient responsable de la mort de plusieurs autres personnages majeurs, dont son amante Ophélie et sa mère Gertrude.
Le défaut tragique (ou "hamartia") est une idée dérivée de la "Poétique" d'Aristote, qui déclare que chaque héros tragique doit avoir un défaut majeur qui conduit à sa chute. Le "Hamlet" de Shakespeare crée un personnage dont les défauts peuvent être difficiles à déterminer car ils changent au cours de la pièce. De plus, il est difficile de dire à partir du texte seul si certains des traits de caractère sont authentiques ou combien pourraient être le produit de sa folie feinte. Cependant, les pires conséquences de la pièce auraient pu être atténuées ou même évitées si Hamlet avait agi rapidement au lieu d'attendre et de débattre. L'acteur Lawrence Olivier appelle "Hamlet" "la tragédie d'un homme qui n'arrivait pas à se décider".
Hamlet est un homme instruit, artistique et philosophique qui lutte pour accepter la mort de son père, et il passe beaucoup de temps à analyser et à réfléchir à chaque décision qu'il prend. Hamlet fait face à de nombreuses émotions contradictoires, telles que l'orgueil et le doute de soi ou l'effronterie et la timidité, et tous les conflits internes l'empêchent de se venger efficacement du nouveau roi, Claudius. Hamlet a une occasion parfaite de tuer Claudius dans l'acte 3, mais il s'en dissuade. Plus tard dans le même acte, il pense avoir remarqué que Claudius l'espionne, alors Hamlet panique et poignarde l'espion, qui s'avère être Polonius. En attendant trop longtemps et en agissant au mauvais moment, il provoque par inadvertance la mort des deux enfants de Polonius, ses amis Rosencrantz et Guildenstern, sa propre mère et lui-même afin de tuer Claudius dans la scène finale.