L'expression « assurer la tranquillité domestique », qui se trouve dans le préambule de la Constitution des États-Unis, fait référence à la nécessité de maintenir la paix et l'assurance que les gens peuvent mener leur vie et leurs affaires sans craindre le désordre social , rébellions et émeutes. Les rédacteurs de la Constitution du XVIIIe siècle avaient de bonnes raisons de s'inquiéter des perturbations de la tranquillité domestique, car les dangers de désordre social devenaient de plus en plus évidents dans les nouveaux États. Le coût de la guerre d'indépendance a laissé les États financièrement appauvris et confrontés à des flambées de violence économiquement alimentées entre les agriculteurs, les commerçants, les banques et les autorités locales.
Alors que le désordre social devenait plus fréquent dans les États, il est devenu clair que les pouvoirs limités initialement accordés au gouvernement central étaient insuffisants pour assurer la tranquillité domestique. Alors que les terres des agriculteurs insolvables étaient saisies et vendues aux enchères par les banques qui leur avaient prêté de l'argent, les palais de justice étaient incendiés en signe de protestation.
L'une des perturbations les plus alarmantes de la tranquillité domestique a eu lieu dans l'État du Massachusetts sous la forme de la rébellion de Shay et de la confrontation sanglante qui en a résulté le 25 janvier 1787. L'incapacité du gouvernement de l'État du Massachusetts à maintenir l'ordre pendant la la rébellion était perçue comme l'ancien berceau du républicanisme en Nouvelle-Angleterre, devenu la proie de l'anarchie. Ces événements ont conduit à la création d'une nouvelle Constitution américaine qui a donné au gouvernement fédéral des pouvoirs accrus pour intervenir dans les affaires des États lorsqu'il devenait nécessaire d'assurer et/ou de restaurer la tranquillité intérieure.
Dans le monde moderne, certains exemples de la « tranquillité domestique » évoquée dans le préambule de la Constitution des États-Unis incluent la capacité d'un gouvernement central à protéger les manifestations et les rassemblements pacifiques, à faire respecter les lois, à lutter contre le terrorisme et à fournir aux citoyens des moyens pacifiques de traiter les griefs.